F1

Le début de la F1 était se Week end.

Grand prix de Melbourne Australie.

Vainqueurs Button
Second Vettel
Troisieme Hamilton

Les français finisse Vergne 11 et PiC 15 pour gros jean Fin de course 2 tours

Ferrari retrouve des couleurs

Satisfait de la manière dont se sont déroulés les essais cette semaine au Mugello, Fernando Alonso espère qu'ils porteront leurs fruits dès la prochaine course, à Barcelone.


Ferrari souhaite renouer avec le groupe de tête le plus vite possible.

Si Fernando Alonso est quatrième du championnat (43 points) après quatre courses, à dix points du leader Sebastian Vettel, c'est surtout grâce à la hargne et la vista du pilote espagnol plutôt qu'aux qualités de sa monoplace, il suffit de voir le classement de son coéquipier, Felipe Massa (15e avec 2 points). Tout le monde, même au sein de l'écurie italienne, s'accorde à dire que la F2012 est mal née. Mais au lieu de se désespérer, la Scuderia a décidé d'avancer. Et les essais du Mugello en début de semaine lui ont permis de tester des nouvelles pièces, notamment l'échappement, et de gagner un peu de confiance avant la prochaine course, le 13 mai à Barcelone.
«Cette semaine a été positive, parce que tous les nouveaux éléments que nous avons installés, même les plus petits, ont eu le résultat escompté.»«Nous allons essayer de réduire l'écart qui nous sépare des leaders, a commenté Alonso à l'issue de ces trois journées. Nous étions entre huit et neuf dixièmes moins rapides lors des qualifications des quatre premiers Grands Prix, nous devons réduire ça immédiatement si nous voulons garder l'espoir de marquer des points et nous battre pour le championnat. A Barcelone, ce sera la première étape. Nous savons bien qu'il n'y a pas de bouton magique qui peut nous permettre d'être en pole, d'autant plus que les autres équipes progressent également. La deuxième étape sera le Canada, la troisième Valence. Mais Barcelone sera la plus importante, nous devons y arriver. Si nous avons du mal à entrer en Q3, nous ne pouvons rien espérer au championnat.»

«Cette semaine a été positive, parce que tous les nouveaux éléments que nous avons installés, même les plus petits, ont eu le résultat escompté, a-t-il ajouté. L'année dernière et cet hiver, quand nous apportions dix nouvelles pièces, six marchaient et quatre ne donnaient rien. Cela nous donne confiance pour la suite et les prochains développements. Nous pouvons faire à nouveau confiance à l'usine et à la soufflerie.»

De l'utilité des essais

Après les trois jours d'essais qui ont eu lieu cette semaine au Mugello, les avis divergeaient sur le réel intérêt de passer cette semaine en Italie.


Les écuries ont roulé trois jours à Mugello cette semaine. Avec plus ou moins d'envie.

Il n'y a pas si longtemps, les écuries se plaignaient de ne pas avoir assez d'essais en cours de saison pour pouvoir développer leurs monoplaces, ou tester des nouveaux pilotes. Alors que les essais du Mugello ont eu lieu cette semaine, voilà que certains directeurs d'écurie se demandent si c'était vraiment une bonne idée de se rendre en Italie.

Parmi eux, Christian Horner, le patron de Red Bull : «Tous les essais sont utiles, mais on peut tout de même se poser la question, quand vous voyez ce que ça coûte de venir rouler ici... Nous aurons effectué trois fois le kilométrage d'un Grand Prix. Finalement, est-ce qu'il n'aurait pas mieux valu avoir une course de plus plutôt que faire ces essais. La saison est déjà très longue et difficile pour tous les membres de l'écurie. Le Mugello est un très beau circuit, une piste sympa et les pilotes aiment venir ici, mais est-ce bien raisonnable de faire des essais en cours de saison ? Nous essayons de réduire nos coûts de fonctionnement et cela va à l'encontre de cette philosophie.»
Eric Boullier : «Nous aurions bien aimé éviter ces tests-là. Quand vous avez des soucis avec votre monoplace, c'est différent. Je suis certain que chez Ferrari, ils étaient heureux de venir.»Eric Boullier, le directeur de Lotus, a lui aussi son avis sur le sujet : «Nous aurions bien aimé éviter ces tests-là. Quand vous avez des soucis avec votre monoplace, c'est différent. Je suis certain que chez Ferrari, ils étaient heureux de venir. Nous ne sommes pas en faveur de ces essais en course de saison, nous aurions préféré qu'ils aient tous eu lieu en février, comme la saison dernière. Mais tout dépend de votre situation, je suis persuadé que certaines équipes voteraient en faveur de ces essais car elles ont besoin de temps sur la piste pour développer leur monoplace plus vite, mais les écuries avec de bonnes voitures n'en ont pas besoin.»

Pour confirmer ce que dit Boullier, Fernando Alonso (Ferrari) a lui en effet apprécié de pouvoir rouler pendant trois jours : «Je pense que nous n'avons pas assez d'essais. Je préfère l'organisation de cette année, car avec des essais après quatre courses, ça permet de travailler sur ce que vous avez découvert pendant ces courses, de confirmer ou d'infirmer certaines choses. C'est toujours agréable d'avoir cette opportunité.»

Tost : «La plus belle F1 jamais vue»

Le patron de Toro Rosso, Franz Tost, s'est félicité du spectacle offert depuis le début de la saison 2012. «La F1 actuelle est la plus belle F1 qu'on ait pu voir, a-t-il déclaré à Autosport. Si vous regardez les quatre premières courses, nous avons eu quatre vainqueurs différents. Les Grands Prix sont indécis jusqu'au drapeau à damier et aucune équipe ne domine les autres. Il y a de grosses bagarres dans le peloton et tous ceux avec qui j'en parle me disent que jamais la F1 ne les avait autant intéressés.»

L'Autrichien a également tenu à rendre hommage à Bernie Ecclestone pour son action en faveur du développement de la discipline : «Grâce à Bernie, nous courons à travers le monde, et ces nouveaux marchés sont très importants pour nos sponsors. L'Europe est le berceau de la F1 et nous ne devons pas oublier le rôle de courses comme Silverstone, Monza, Nurburgring, Hockenheim, l'Espagne, Spa et Monaco. Mais les autres Grands Prix doivent avoir lieu hors d'Europe. C'est important pour nous d'aller en Russie, en Chine, en Inde. Dans l'idéal il nous faudrait aussi deux courses en Amérique du Sud, et fort heureusement nous allons revenir aux Etats-Unis.»

La surprise Alonso

Fernando Alonso (Ferrari) a étonné en signant le meilleur chrono de la première séance d'essais, à Barcelone. Il a devancé Sebastian Vettel (Red Bull) et Kamui Kobayashi (Sauber).


Fernando Alonso meilleur temps d'une séance d'essais libres, ça n'était pas encore arrivé cette saison.

Les esprits chagrins diront que ce n'était qu'une séance d'essais libres. Il n'empêche, Fernando Alonso (Ferrari) a fait plaisir à son maigre public dispersé dans les tribunes du circuit de Catalogne, vendredi matin, en réalisant le meilleur chrono de la séance, en 1'24"430. L'Espagnol a pourtant pris son temps puisque 30 minutes avant la fin de la séance, il ne comptait toujours aucun temps officiel, s'étant contenté de plusieurs tours d'installation. En quelques minutes, l'Espagnol a d'abord signé 1'24"754, ce qui lui a permis de passer devant Sebastian Vettel (Red Bull), qui détenait le meilleur temps depuis une demi-heure. Il est ensuite rentré aux stands, a changé son aileron avant, et a amélioré de trois dixièmes.

Le double champion du monde asturien devance au final un autre double champion du monde, de 378 millièmes, Kamui Kobayashi (Sauber) complétant ce "podium" des libres 1, à 482 millièmes d'Alonso. Cette performance de la F2012 est de bon augure avant la suite du week-end et démontre que la Scuderia a peut-être enfin réglé ses problèmes de motricité qui l'handicapent depuis le début de la saison. A noter que Felipe Massa n'a lui signé que le 12e temps, à 1"003 de son coéquipier.
Onze pilotes dans la même seconde
Jenson Button (McLaren, +0"586) a réalisé le quatrième temps, devant le surprenant Valtteri Bottas (Williams, +0"690), qui fait beaucoup mieux que son coéquipier, Pastor Maldonado, 17e (+1"867). Michael Schumacher, 6e (Mercedes, +0"757), est juste derrière le Finlandais, et juste devant le premier Français, Romain Grosjean (Lotus, +0"787), Lewis Hamilton (McLaren, +0"822), Kimi Räikkönen (Lotus, +0"855) et Nico Hülkenberg (Force India, +0"909). Jean-Eric Vergne, 11e avec sa Toro Rosso (+0"937) est le dernier pilote dans la même seconde qu'Alonso, les écarts sont donc, comme on pouvait s'y attendre sur cette piste que tout le monde connaît par coeur, très serrés. Les deux derniers Français en lice sont plus loin : Jules Bianchi, avec la Force India, est 18e (+2"200) et Charles Pic (Marussia) est 22e (+4"203).

Au tour de Button

Sous la chaleur catalane (32°), Jenson Button (McLaren) s'est montré le plus rapide lors des essais libres 2, devant Sebastian Vettel (Red Bull) et Nico Rosberg (Mercedes).


Jenson Button a dominé les essais libres 2.

Si la première séance d'essais libres, ce matin à Barcelone, s'était uniquement disputée avec des pneus durs pour les 24 pilotes, ils ont tous chaussé des tendres pour les libres 2 et la hiérarchie a été modifiée. Ainsi, Ferrari, qui avait montré de belles choses, avec notamment la première place de Fernando Alonso, est rentrée dans le rang (Alonso 14e, Felipe Massa 11e). L'Espagnol menait pourtant les débats en début de séance avec les durs, mais après 30 minutes, tout le monde est passé en tendres et la F2012 a souffert.

C'est d'abord Sebastian Vettel (Red Bull) qui a signé le meilleur temps en 1'23"563. Mais moins de dix minutes plus tard, Jenson Button (McLaren) lui est passé devant pour 164 millièmes, et l'Anglais, malgré des problèmes de sous-virage en début de séance, a tenu bon jusqu'au bout. Il faut dire aussi que lors de la dernière demi-heure, les pilotes ont effectué des simulations course, en tendres ou en durs, et son chrono ne craignait plus grand-chose.
Les Lotus bien placées
Les quatre meilleures écuries depuis le début de la saison (Red Bull, McLaren, Mercedes et Lotus) se retrouvent aux huit premières places de cette séance. Derrière Button et Vettel on trouve en effet Nico Rosberg (+0"372), Lewis Hamilton (+0"510), Kimi Räikkönen (+0"519), Romain Grosjean (+0"565), Mark Webber (+0"666) et Michael Schumacher (+0"681). Deux autres pilotes sont dans la même seconde que Button : Kamui Kobayashi (Sauber, +0"815) et Nico Hülkenberg (Force India, +0"966). Les Toro Rosso, qui avaient été les premières à chausser les tendres, n'ont pas réussi à faire mieux que 16e (Vergne, +1"334) et 17e (Ricciardo, +1"370).

Charles Pic (Marussia, +4"265) a signé le 22e temps, juste derrière Timo Glock. Quant à Narain Karthikeyan, il n'a pas eu de chance. Remplacé par Dani Clos dans sa HRT ce matin, il a été stoppé aux stands une heure avant de pouvoir sortir... pour réaliser seulement deux tours d'installation et s'arrêter sur le bord de la piste.

Mercedes en veut d'autres

Mercedes a renoué avec le succès 55 ans après grâce à Nico Rosberg en Chine. Pour Nick Fry, le directeur général de Mercedes, cette victoire en appelle d'autres. «Je suis confiant sur le potentiel de la voiture, explique-t-il. Elle est rapide depuis le début de la saison et nous savons pourquoi. Certes, la saison va être disputée mais je serais très déçu si nous ne décrochions pas une autre victoire avant la fin de l'année.»

«Gagner en Chine nous a fait beaucoup de bien, ajoute-t-il. Après deux années de performances au-dessous de nos espérances, ce succès a reboosté tout le monde et a nous redonné un état d'esprit conquérant. Mais il faut aussi relativiser tout ça. Les gens de l'usine à Brackley sont les "idiots" qui n'ont rien fait de bien en 2008 et les "génies" qui ont gagné le championnat en 2009. Il ne faut donc pas trop s'enflammer pour cette seule victoire. Selon moi, nous possédons l'équipe technique la plus talentueuse de la F1, avec Ross Brawn aux commandes, et Bob Bell, Geoff Willis, Aldo Costa et John Owen sous ses ordres. Avec toutes ces compétences, nous devons nous mettre dans une position qui peut nous permettre de gagner à nouveau.»

Rosberg : «Dur pour les pneus»

Nico Rosberg s'attend à rencontrer des problèmes avec ses pneus durant tout le week-end catalan. Et il n'est pas le seul pilote à penser ainsi.


Nico Rosberg a signé le troisième meilleur temps de la journée vendredi.

Nico Rosberg (Mercedes) : «C'était différent des essais hivernaux et bien plus dur pour les pneus. C'était une journée compliquée et trouver les bons réglages pour les qualifications et la course ne va pas être évident. Je ne sais pas trop où nous en sommes sur le comportement des pneus, il va falloir analyser les données avec attention. Ce sera certainement un point crucial ici»

Mark Webber (Red Bull) : «C'est toujours agréable de finir la journée en ayant préserver ses pneus. Vous voulez toujours les abîmer le moins possible, et ce sera encore le cas ici. Je m'attends à voir des pilotes qualifiés en Q3 ne pas rouler, afin de préserver des pneus pour la course.»

Sebastian Vettel (Red Bull) : «Le plus important c'est dimanche, parce que c'est dimanche que vous marquez des points. Bien entendu, nous essaierons de nous qualifier le plus haut possible samedi, dans l'idéal de décrocher la pole. C'est toujours notre objectif, mais il faut garder en tête qu'il peut se passer beaucoup de choses durant la course. Très souvent, votre position sur la grille n'est pas la même à la fin du Grand Prix.»

Hamilton devant Maldonado

Lewis Hamilton (McLaren) a signé la pole samedi à Barcelone, mais la grosse surprise est venue de la deuxième place de Pastor Maldonado (Williams). Fernando Alonso (Ferrari) est troisième.


Lewis Hamilton s'est montré intouchable à Barcelone.

Si l'on s'en tient uniquement aux statistiques, Lewis Hamilton (McLaren) a quasiment gagné le Grand Prix d'Espagne en signant le meilleur temps des qualifications samedi. En effet, sur les onze dernières éditions, l'auteur de la pole s'est imposé dix fois, Sebastian Vettel (Red Bull) ayant mis fin à cette série l'année dernière en gagnant après être parti deuxième. Mais quand on voit tout ce qui s'est passé lors de cette séance, on peut finalement s'attendre à tout dimanche. Alors que plusieurs pilotes ont tenté de conserver des pneus pour la course, notamment les Red Bull, Lewis Hamilton a lui joué le jeu jusqu'au bout. Et il a eu bien raison.

Au début de Q3, alors que les autres pilotes qualifiés attendaient aux stands, il s'est élancé seul sur la piste pour effectuer un premier tour lancé, signant 1'22"560 et la pole provisoire. L'anglais a ensuite été dépassé successivement par Sergio Perez (Sauber), Kimi Räikkönen (Lotus), Romain Grosjean (Lotus), Fernando Alonso (Ferrari) et Pastor Maldonado (Williams). Mais il s'était gardé un dernier tour en réserve, et a mis tout le monde d'accord, en étant le seul à passer sous la barre de 1'22 (1'21"707). Un sacré coup sur la tête de ses adversaires, notamment les monoplaces autrichiennes, en difficulté samedi : Sebastian Vettel est huitième et Mark Webber ne s'est même pas qualifié en Q3 (12e).
Vergne devant Ricciardo, Pic devant Glock
La belle surprise de cette séance est venue de Maldonado. Le Vénézuélien, qui avait déjà signé le meilleur temps en Q2 (1'22"105), juste devant Hamilton, lors des dernières secondes de la session, a failli remettre ça en Q3, mais a échoué pour cinq dixièmes. Il n'empêche, c'est la meilleure performance de la courte carrière en F1 de Maldonado, et même si la victoire risque d'être hors de portée, il pourrait jouer les trouble-fêtes dimanche. Fernando Alonso a lui fait plaisir à tous ses fans massés dans les tribunes du circuit en signant le troisième temps. Une performance inespérée pour Ferrari il y a encore quelques semaines, et qui prouve que les améliorations apportées à la F2012 semblent efficaces, même si son coéquipier, Felipe Massa, n'a lui signé que le 17e temps.

Les deux Lotus de Grosjean (4e) et Räikkönen (5e) sont en embuscade, devant la Sauber de Perez, la Mercedes de Rosberg, la Red Bull de Vettel, la Mercedes de Schumacher et la Sauber de Kobayashi, qui a réussi à entrer en Q3 mais n'y a pas participé. Côté déceptions, outre la 12e place de Webber et la 17e de Massa, on peut aussi inclure la 11e place de Jenson Button, qui se plaint du comportement de sa McLaren depuis le début du week-end. Jean-Eric Vergne (Toro Rosso, 15e) hésitait entre la déception de son classement et la satisfaction d'avoir battu son coéquipier, Daniel Ricciardo (16e). Quant à Charles Pic (Marussia, 21e), il a lui aussi fait mieux que son équipier, Timo Glock (22e).

Maldonado s'y attendait

Deuxième de la séance de qualifications, Pastor Maldonado sentait bien que sa Williams montait en puissance depuis le début du week-end. Fernando Alonso (3e) pensera lui surtout à marquer des points importants.


Pastor Maldonado sur la photo du Top 3 après les qualifications, c'est une première.

Pastor Maldonado (Williams - 2e) : «Dès vendredi, nous pensions que le Top 10 était possible. Mais ce matin j'étais vraiment surpris par les performances de notre voiture, elle était très rapide avec peu d'essence. On s'est alors dit pourquoi ne pas réaliser une super qualification. Nous avons beaucoup travaillé depuis le début de saison, notamment à essayer de comprendre les pneus. Nous avons fait un gros pas en avant pour cette course. La voiture a l'air efficace et consistante. C'est génial d'être aussi bien placé, pour la première fois dans le Top 3. Nous avons bien amélioré notre point faible, les qualifications.»

Fernando Alonso (Ferrari - 3e) : «Grâce aux améliorations sur la voiture nous avons fait un pas en avant dans la bonne direction. Maintenant nous pouvons entrer en Q3 plus facilement. Mais même si j'avais eu 100 trains de pneus, je ne pense pas que j'aurais fait mieux, nous étions à notre maximum. Finir dans les trois premiers lors des qualifications était inimaginable lors des premières courses. Je suis donc satisfait, et je pense qu'il y a encore du mieux à venir. Mais les points, c'est demain, pas aujourd'hui. Les positions sont un peu étranges, avec des pilotes qui sont habitués à être devant qui se retrouvent derrière. Il faudra en tirer avantage demain lors de la course et marquer plus de points qu'eux.

Jean-Eric Vergne (Toro Rosso - 15e) : «J'ai un sentiment mitigé après ces qualifications. D'un point de vue personnel, j'ai fait un meilleur boulot que lors des séances précédentes, et pour la première fois j'ai battu mon coéquipier. Mais, d'un autre côté, il nous manquait quelque chose dans la voiture. Tout le monde a travaillé dur pour apporter des améliorations à la voiture, mais les autres écuries en ont fait de même, et apparemment mieux que nous. Il y a encore beaucoup à faire, mais le côté positif, c'est que nous avons progressé par rapport à hier, et je pense que notre rythme en course est bon. Je pense que c'est raisonnable d'espérer entrer dans les points.»

Karthikeyan qualifié

Narain Karthikeyan (HRT) pourra disputer le Grand Prix d'Espagne dimanche, même s'il n'a pas réussi à signer un chrono dans les 107% du meilleur temps lors de la première session des qualifications samedi. L'Indien a fini à 8"5 (1'31"122) du chrono de Lewis Hamilton en Q1 mais a reçu une dérogation de la part des commissaires car son temps lors des derniers essais libres (1'28"207) était bien meilleur.

Hamilton : «Une des plus belles»

Lewis Hamilton (McLaren) avoue avoir quasiment signé le tour parfait en Q3 samedi à Barcelone. Mais il s'attend également à ne pas vivre une course facile, notamment à cause des pneus.


Lewis Hamilton a signé sa troisième pole de la saison à Barcelone.

«Lewis Hamilton, vous avez signé aujourd'hui la 150e pole de McLaren. Quel est votre sentiment ?
C'était une séance fantastique. Je suis ravi de la manière dont ça s'est passé, c'est l'une des plus belles séances de ma carrière. Tout le monde dans l'écurie a fait un boulot incroyable, je les remercie tous. Et les améliorations sur la voiture fonctionnent, c'est de bon augure. La voiture marchait parfaitement, c'est une belle journée pour nous. Je ne sais pas ce qui s'est passé pour Jenson (Button, 11e), mais il a un bon rythme en course et je suis sûr qu'il va remonter dans la hiérarchie.

Il y a eu beaucoup de tactique concernant les pneus lors de cette séance. Comment va se passer la course ?
Nous avons fait attention à nos pneus durs, qui sont généralement les meilleurs pour la course, tout du moins c'est ce qui semble. Mais ici les pneus tendres sont bons également... Du coup ça risque d'être une course très difficile. J'ai deux très bons pilotes juste derrière moi. Et je suis très heureux pour eux de les voir à un tel niveau, je pense qu'on va livrer une belle bataille demain et j'espère qu'on va donner du spectacle au public.

Vous avez réalisé un superbe dernier tour, proche de la perfection...
Je suis très satisfait. Chaque fois que vous sortez, en qualifications, vous êtes à la recherche de ce tour parfait. Vous essayez de mettre la voiture dans les meilleures trajectoires, vous essayez de gagner du temps à chaque virage. Et j'ai senti ça aujourd'hui. Après mon tour en Q1, je me suis dit "Whaou, ça aurait pu être mon tour en Q3 !". Et j'ai pu continuer sur cette lancée, c'est un sentiment fantastique.
«Ça représenterait énormément pour moi de gagner ici en Espagne. J'ai toujours aimé cet endroit, il y fait toujours beau, le public est formidable et vous encourage à chaque instant.»Ces trois dernières années, vous étiez troisième sur la grille ici, et vous n'avez toujours pas gagné. Vous avez fini deux fois deuxième. Vous devez être très motivé pour vous imposer cette année.
Je suis conscient que j'ai une course très compliquée qui m'attend demain. Ceux qui sont derrière moi sont très rapides. Mais ça représenterait énormément pour moi de gagner ici en Espagne. J'ai toujours aimé cet endroit, il y fait toujours beau, le public est formidable et vous encourage à chaque instant.

Il y a eu beaucoup de différence entre les coéquipiers, que ce soit entre vous et Button, entre Maldonado et Senna ou entre Alonso et Massa. Vous avez une explication ?
Cela nous a tous surpris. Je peux donc être très heureux de cette première place. C'est simplement que les écarts sont très serrés. Si jamais vous perdez un ou deux dixièmes sur un tour, cela signifie que vous allez devoir utiliser un nouveau train de pneus, ce qui pourra affecter la session suivante. Tout le monde est très compétitif et c'est génial pour les fans.

Votre écart avec Maldonado, cinq dixièmes, est assez important. Cela vous a-t-il surpris ?
Oui, j'ai été très surpris. Pas par mon tour car j'ai senti que j'avais tout donné et que ça s'était bien passé, mais étant donné comment s'est déroulée la séance, à quel point c'est serré entre tout le monde, je ne m'attendais pas à avoir autant d'avance. Mais cela dit, ça ne signifie pas grand-chose. Nous serons sûrement plus lents sur d'autres pistes. J'espère juste que les développements apportés à la voiture vont nous permettre de continuer sur ce rythme et seront aussi efficaces en course.»

Hamilton déclassé, Maldonado en pole

Déclassé sur décision des commissaires de course, Lewis Hamilton partira en dernière position dimanche au Grand Prix d'Espagne. Le Vénézuélien Pastor Maldonado (Williams) s'élancera en pole.


Pastor Maldonado hérite de la pole.

Le Britannique Lewis Hamilton (McLaren) a perdu sa pole position sur décision des commissaires de course, et partira en dernière position dimanche au Grand Prix d'Espagne. Le Vénézuélien Pastor Maldonado (Williams), auteur du 2e temps, partira donc en position de pointe. Hamilton avait signé sa 3e pole position de la saison au terme d'une séance de qualifications à suspense, mais sa performance a ensuite été annulée par la direction de course car Hamilton s'est arrêté sur le circuit après avoir signé son chrono et n'a pas terminé le tour suivant, avec une quantité d'essence insuffisante dans son réservoir. A l'issue de la séance de qualification, le champion du monde 2008 s'était réjoui d'avoir signé un tour quasi parfait.

Grande première pour Maldonado

Sensation à Barcelone, où Pastor Maldonado (Williams) a remporté sa première victoire en F1. Le Vénézuélien a devancé Fernando Alonso (Ferrari) et Kimi Räikkönen (Lotus).


Pastor Maldonado a remporté en Espagne son premier Grand Prix.

Pastor Maldonado (Williams) a respecté la logique de ce début de saison 2012. Après quatre Grands Prix, on comptait quatre vainqueurs différents. Le Vénézuélien est donc le cinquième en cinq courses, après sa formidable démonstration à Barcelone, où il a finalement devancé Fernando Alonso (Ferrari) de 3"1 et Kimi Räikkönen (Lotus) de 3"8. Maldonado a également respecté la logique qui prévaut en Catalogne, où l'auteur de la pole s'impose très souvent (11 fois sur les 12 dernières éditions). Il a pourtant très rapidement cédé cette première place, dont il avait hérité après le déclassement de Lewis Hamilton (McLaren), dès le premier virage, à cause d'un meilleur départ de la F2012. Mais il a eu le mérite, au volant d'une Williams au meilleur de sa forme, de ne jamais se laisser distancer par l'Espagnol, qui n'a pas réussi à prendre plus de quatre secondes d'avance.

Cela lui a permis de repasser devant lors du deuxième passage aux stands, lorsque Alonso, rentré deux tours après lui, a été retardé par la Marussia de Charles Pic (qui écopera d'un drive-through pour non-respect du drapeau bleu). Une fois leader, le champion de GP2 2010 a fait mieux que se défendre. Et même en fin de course, alors que ses pneus étaient de plus en plus dégradés (Maldonado a effectué son dernier arrêt au 42e tour, Alonso au 45e et Räikkönen au 49e), il a réussi à résister pour offrir sa première victoire à Williams depuis celle de Juan Pablo Montoya au Brésil en 2004. Une éternité pour une écurie de ce calibre, qui compte désormais 114 succès.
Dans le peloton, Kobayashi a assuré le spectacle
Alonso, qui était en lice pour une deuxième victoire en 2012 après celle en Malaisie, peut nourrir quelques regrets mais il a démontré que sa monoplace était redevenue compétitive, même si Felipe Massa n'a fini que 15e. Et il peut se consoler en regardant le classement du championnat du monde, où il pointe à la première place, à égalité de points avec Sebastian Vettel (Red Bull), sixième dimanche après une course difficile. Quant aux Lotus, elles ne passent à nouveau pas loin de leur premier succès cette saison, mais il faudra attendre encore un peu. Räikkönen est revenu très fort en fin de course mais a échoué de quelques dixièmes. Son coéquipier, Romain Grosjean, auteur d'un mauvais départ et rapidement handicapé après avoir abîmé son aileron avant suite à un contact avec Bruno Senna (Williams), a terminé quatrième.

Si, devant, il n'y a finalement pas eu trop de bagarre, comme on pouvait s'y attendre sur un circuit où doubler est très ardu, dans le peloton, certains pilotes ont assuré le spectacle. Kamui Kobayashi (Sauber), par exemple, qui a notamment tenté, et réussi, deux dépassements très osés sur Jenson Button (McLaren, 9e) et Nico Rosberg (Mercedes, 7e), pour aller glaner la cinquième place. Lewis Hamilton (McLaren), également, qui est remonté de la 24e à la 8e position après sa mésaventure des qualifications. Une performance de choix pour l'Anglais, qui aurait certainement dominé la course assez facilement s'il était parti en pole. Lui aussi aurait été un nouveau vainqueur cette saison. Mais les dieux de la F1 avaient semble-t-il choisi quelqu'un d'autre...

Le coin des Français : Jean-Eric Vergne (Toro Rosso), un temps en lice pour les points après un bon départ, a finalement pris la 12e place. Charles Pic (Marussia) a lui abandonné au 35e tour.

Incendie chez Williams

A peine une heure après la victoire de Pastor Maldonado à Barcelone, la première de Williams depuis la saison 2004, un incendie relativement important s'est déclaré dans le stand de l'écurie anglaise. Deux personnes ont été évacuées en ambulance, à l'hôpital le plus proche, dont une serait victime de brûlures et l'autre se serait peut-être cassé un bras dans la bousculade qui a suivi, a indiqué le directeur du circuit, Salvador Servia, mais sous toutes réserves en attendant de connaître la gravité exacte des blessures. Trois autres personnes ont été transférées au centre médical du circuit, incommodées par l'épaisse fumée noire qui s'est dégagée dans le stand.