Cyclisme

Farrar à l'hôpital

Contraint à l'abandon après une chute vendredi, Tyler Farrar (Garmin) a dû se faire poser des points de suture à l'hôpital de Jesi dans la soirée. L'Américain garde également des traces de sa sortie de route à la main gauche, ainsi qu'au fessier et au bras gauche. Par ailleurs, les examens passés par l'Espagnol Pablo Lastras (Movistar) ont révélé une fracture de la clavicule droite et quatre côtes cassées.

Leipheimer sera là

Remis de sa fracture du péroné, survenue début avril, Levi Leipheimer (Omega Pharma) défendra bien ses chances lors de l'édition 2012, qui s'élance dimanche de Santa Rosa. Il y visera une quatrième victoire.


Levi Leipheimer va tenter de gagner son 4e Tour de Californie.Leipheimer

Victime d'une fracture du péroné gauche début avril après avoir été renversé par une voiture à l'entraînement et longtemps incertain, Levi Leipheimer (38 ans) prendra finalement bien le départ du Tour de Californie (13-20 mai), a indiqué lui-même le coureur américain, vendredi. «Je suis soulagé et heureux de pouvoir être au départ, a-t-il déclaré en conférence de presse à Santa Rosa, sa ville de résidence, d'où sera aussi lancée la course. Il y a des jours meilleurs que les autres, la douleur est évidemment encore présente, ça ne guérit pas aussi vite que j'aimerais», a ajouté le leader de l'équipe Omega Pharma.
Il diffuse sa radio sur Twitter
Plus tôt dans la journée déjà, pour rassurer ses supporters, l'intéressé avait diffusé une radiographie de son péroné sur le réseau social Twitter. «Nous sommes ravis qu'il soit dans l'équipe et qu'il se rétablisse», avait aussi commenté son équipe, toujours sur Twitter. Absent lors du Tour du Pays basque, Leipheimer tentera de remporter son quatrième Tour de Californie après l'avoir déjà gagné en 2007, 2008 et 2009.

Bouhanni gagne puis perd

Si Arnaud Démare suscite beaucoup d'espoirs au sein de la FDJ, il est loin d'être le seul sprinteur d'avenir. A 21 ans, Nacer Bouhanni pensait avoir décroché sa deuxième victoire de l'année, après la première étape de l'Etoile de Bessèges, samedi lors de la deuxième étape du Tour de Picardie. Après sa quatrième place vendredi, le Vosgien a levé les bras samedi à Villers-Bocage au terme d'un parcours de 178 km mais il a été déclassé par les commissaires.
La victoire revient au Néerlandais Kenny Van Hummel (Vacansoleil) qui devance Stéphane Poulhies (Saur-Sojasun) et le leader John Degenkolb (Argos).

Tiralongo est «arrivé vidé»

A la fin de la 7e étape, on attendait plus Scarponi que Tiralongo. Mais c'était bien le second qui avait désigné par Astana pour chasser l'étape là où le second était presque étonné d'être là.


Paolo Tiralongo, vainqueur de la septième étape du Giro, a fini «vidé» avant de s'écrouler au sol.

Paolo Tiralongo (ITA/Astana, vainqueur de l'étape) : «C'était moi qui avait été désigné dans l'équipe pour chercher à gagner l'étape. J'ai essayé de profiter de la courte descente avant le final pour me placer derrière les Lampre. J'ai eu du mal à prendre la roue de Scarponi. Aux 250 mètres, je me suis dit qu'il allait faiblir. Quand il s'est assis sur la selle, j'ai fait un immense effort et je l'ai passé. Je suis arrivé vidé. L'étape était longue, fatigante, d'autant plus que nous avions tous la fatigue de la journée précédente dans les jambes. Contador ? je suis toujours en contact avec Alberto, je sais qu'il s'entraîne dur et je m'attends à voir à la Vuelta le grand Alberto de toujours.»

Michele Scarponi (ITA/Lampre, 2e de l'étape) : «Je ne pensais pas faire quelque chose dans cette étape, puis je me suis retrouvé devant avec Niemec et je me suis dit "pourquoi pas ?" J'avais en tête de gagner. Je n'y suis pas parvenu, ce n'est pas grave, ça ne change rien. L'équipe a bien couru.»
«J'espère bien le garder pendant quelques jours»

Ryder Hesjedal (CAN/Garmin, 5e de l'étape, leader du général) : «J'ai pensé toute la journée à ce maillot rose. Hier (vendredi), j'étais tout près de l'avoir. J'étais frustré et mécontent. Je ne voulais pas laisser passer l'opportunité aujourd'hui. L'équipe a abattu un travail incroyable pour moi, surtout Peter Stetina et Christian Van de Velde, qui m'a emmené jusqu'aux 600 mètres. Je suis très heureux de porter ce maillot. Demain, ce sera une autre étape difficile. Je préfère prendre la course jour après jour mais j'espère bien garder le maillot rose pendant quelques jours.»

Ivan Basso (ITA/Liquigas, 8e de l'étape) : «La montée était très roulante. J'ai perdu un peu de temps par rapport aux premiers sur la fin, c'est normal dans une arrivée de ce genre. Ma condition ? Elle est bonne. Il reste encore deux semaines de course. L'important, c'est que les sensations soient bonnes.»

Pour faire un peu de ménage

La 8e étape du Giro devrait encore mettre les favoris en première ligne avec un dernier sommet à 4 km de l'arrivée. Les écarts devraient néanmoins être limités.


Le profil de la 8e étape, avec une arrivée presque au sommet

Comment forcer les têtes d'affiche du Giro à s'avancer sur le devant de la scène sans nuire au suspense qui doit durer trois semaines ? Les organisateurs ont répondu à ce défi avec un profil-type d'étape, que les suiveurs ont pu admirer samedi et qu'ils retrouveront dimanche après 229 km entre Sulmona et Lago Laceno. Le week-end fait la part belle à la moyenne montagne à travers les Abruzzes et les leaders devraient s'expliquer dans une dernière ascension assez longue pour décimer le peloton et faire des écarts... légers. Le sommet de la dernière montée (10 km à 5,9%) sera placé à plus de 4 kilomètres de l'arrivée fixée à Lago Laceno. Les quatre dernières bornes sur le plat devraient ainsi provoquer quelques regroupements et calmer les ardeurs des favoris qui ménagent leurs forces.


Les derniers kilomètres de la 8e étape

Ce final n'a pas de quoi effrayer au nouveau Maillot Rose Ryder Hesjedal, premier leader de l'épreuve à avoir des prétentions au général. Déjà à l'oeuvre pour protéger la Maglia Rose de Navardauskas cette semaine, l'équipe Garmin-Barracuda devrait laisser filer une échappée dans cette étape la plus méridionale de la course. Les attaquants résisteront-ils aux ambitions des leaders puncheurs comme Michele Scarponi, deuxième samedi ? Les grimpeurs comme Basso qui préfèrent les efforts longs à ces ascensions tout en puissance devraient encore attendre une semaine avant de se montrer.

Horner pour un doublé

L'Américain Chris Horner (RadioShack) sera le grand favori d'une épreuve qui commence dimanche et dont il est le tenant. Mais ils sont nombreux à pouvoir prétendre aussi au podium.


Chris Horner vise un deuxième succès en Californie.

Vainqueur de l'épreuve l'an passé, Chris Horner sera encore le favori de la septième édition du Tour de Californie, qui débute dimanche. «RadioShack est venu avec l'objectif de gagner une nouvelle fois», ne s'est d'ailleurs pas caché le grimpeur de l'équipe américaine. Sur ses terres et dans un peloton essentiellement composé de ses compatriotes, il a bien l'intention de poursuivre sur sa lancée après un bon début d'année, marqué notamment par sa deuxième place à Tirreno-Adriatico.
Diminué par une blessure, Levi Leipheimer ne pourra pas défendre ses chances comme il l'espérait.Son principal rival ne devrait pas cette année se nommer Levi Leipheimer (Omega Pharma), pourtant sacré à trois reprises (2007, 2008 et 2009). Diminué par une blessure survenue en avril, le régional de la première étape, qui s'élancera de Santa Rosa, où il réside, ne pourra sans doute pas défendre ses chances comme il l'espérait. «Je ne suis pas à 100%, c'est certain, a confirmé l'intéressé au moment de l'annonce officielle de sa participation. Je ne m'entraîne que depuis deux semaines et ça n'a pas été génial».
Retour de Boonen, la der de McEwen
Cela n'empêchera pas le trentenaire de viser le podium, tout comme Tom Danielson et David Zabriskie (Garmin), ou encore Tejay van Garderen et George Hincapie (BMC). Mais dans la principale course d'Amérique du Nord (près de 1200 km en huit étapes), les participants ne seront pas seulement américains. L'Espagnol Luis Leon Sanchez (Rabobank) sera par exemple à surveiller de près. Enfin, deux coureurs bien connus des pelotons, le Belge Tom Boonen (Omega Pharma) et l'Australien Robbie McEwen (GreenEdge), devraient aussi se signaler. Pour des raisons totalement différentes. Après sa longue pause observée dans la foulée des classiques flandriennes, Boonen reprendra la compétition en douceur. McEwen a lui choisi la Californie pour mettre fin à seize ans de carrière. «C'est un bel endroit pour terminer», a-t-il déclaré. Un dernier sprint remporté dans les rues de Los Angeles, lieu de l'arrivée, ne serait pas non plus pour lui déplaire.

Le programme :

Dimanche - 1re étape: Santa Rosa - Santa Rosa (186,5 km)
Lundi - 2e étape: San Francisco - Santa Cruz (188,5 km)
Mardi - 3e étape: San Jose - Livermore (185,5 km)
Mercredi - 4e étape: Sonora - Clovis (209,6 km)
Jeudi - 5e étape: contre-la-montre individuel à Bakersfield (29,7 km)
Vendredi - 6e étape: Palmdale - Big Bear Lake (186,3 km)
Samedi - 7e étape: Ontario - Mount Baldy (126 km)
Dimanche - 8e et dernière étape: Beverly Hills - Los Angeles (72 km)