Premier League

Pardew coach de l'année

La belle saison de Newcastle a visiblement séduit la Premier League. Alan Pardew a en effet été élu meilleur entraîneur de la saison du championnat d'Angleterre ce vendredi. Les Magpies sont actuellement à la cinquième place de Premier League.

Kompany récompensé


Vincent Kompany avait délivré City sur corner contre MU.

Le défenseur de Manchester City, Vincent Kompany a reçu ce vendredi le trophée Barclays du meilleur joueur de Premier League. Le défenseur belge a réalisé une superbe saison, imposant son club en tête de la Premier League et inscrivant le but vainqueur des Citizens contre MU le 30 avril dernier (1-0). C'est la première fois qu'un joueur de City reçoit cette récompense. Les cinq derniers vainqueurs de ce trophée étaient des Red Devils. Chez les entraîneurs, Alan Pardew a été élu meilleur entraîneur de la saison.

Kompany <3

En avril, ils ont perdu le fil

En tête avec huit points d'avance à Pâques, Man.United n'a plus son destin en main pour le titre à l'orée de la dernière journée de Championnat (dimanche 16h00). Explications.


Young, Rafael et Rooney n'ont plus leur destin entre leurs mains.

Rooney a moins pesé
Cinq buts en six matches. Au regard de ces chiffres, Wayne Rooney a plutôt bien fait son boulot lors des dernières sorties des Red Devils. Sauf que «Wazza» est passé au travers de deux matches clé : le déplacement à Wigan (défaite 1-0, 33e j.) et le derby importantissime à City (défaite 1-0, 36e j.). Chez les Latics, d'abord, l'international anglais a été fantomatique. Il s'est attiré les foudres de Rio Ferdinand pour son laxisme sur le corner qui a amené le but de Wigan, puis a été remplacé juste après l'heure de jeu par Sir Alex Ferguson. Rooney n'est ensuite pas parvenu, lors du derby à City, à sortir de la tenaille Kompany-Lescott. Et c'est d'ailleurs le défenseur belge qui a inscrit l'unique but du match.
Deuxième derby, deuxième défaite
MU n'avait même pas besoin de laver l'affront vécu à Old Trafford (1-6, 9e j.). Il lui suffisait d'un nul sur la pelouse de City pour conserver la tête de la Premier League. Et mettre une sérieuse option sur un deuxième sacre de rang. Sauf que les Red Devils n'ont jamais trouvé la faille dans le schéma des Citizens lors de cette «finale.» Le replacement, le pressing et la force de frappe des joueurs de Roberto Mancini ont fait la différence. L'Italien a gagné son duel tactique face à Sir Alex. Le coaching de ce dernier n'a pas donné lieu au traditionnel «Fergie Time». Au lieu d'arracher un résultat, MU a au contraire failli boire la tasse. Contre Everton (4-4, 35e j.), déjà, United avait montré des signes de faiblesse en fin de match : il avait encaissé deux buts dans les dix dernières minutes.
Les limites de l'effectif
L'un des buts des Toffees est venu d'une mésentente entre Ferdinand et Evans. Ce dernier n'a ni l'autorité, ni l'expérience de Vidic, si précieuses dans les grands matches. La blessure longue durée du Serbe illustre l'un des soucis de MU cette saison : l'infirmerie s'est rarement désemplie. Adepte du turn-over, Sir Alex a fait avec. Le rendement moyen d'Ashley Young dans le sprint final, et les coups de pompe d'Antonio Valencia et Chicharito Hernandez n'ont pas favorisé les plans de «Fergie». (Re)devenu distillateur du jeu mancunien, Scholes a, lui, dû être utilisé avec parcimonie. Son absence sur le terrain de Wigan n'est pas étrangère avec la défaite subie par United.

City rit, United pleure

Au bout du suspense et des arrêts de jeu, City a arraché la victoire face à QPR (3-2) pour être sacré champion d'Angleterre devant United, vainqueur de Sunderland (1-0).


A Manchester, la joie du Citizen Zabaleta à gauch, et la détresse de Phil Jones pour United à droite.

Les adjectifs vont manquer pour qualifier l'épilogue du Championnat d'Angleterre, dimanche après-midi. Folle, dingue, renversante, la 38e journée a été tout cela à la fois. L'improbable s'est produit à l'Etihad Stadium où le leader Manchester City, privé du titre jusqu'au temps additionnel, a pris l'avantage sur QPR en marquant par Agüero le but du titre (3-2, 90e+4). La frappe croisée victorieuse de l'Argentin est survenue juste après le but de l'espoir signé trois minutes plus tôt par Dzeko (90e+1). Elle prive Manchester United (1-0 à Sunderland) du casse du siècle et de son 20e titre de champion. Elle chavire le peuple bleu, en pleurs quand City était promis à la 2e place, en larmes, mais de joie cette fois, au coup de sifflet final dans la foulée de la fulgurance d'Agüero, invisible pendant le plus clair de la partie mais finalement décisif, ô combien !
United s'y est cru
MU a été longtemps champion virtuel. D'abord entre l'ouverture du score de Rooney chez les Black Cats (20e) et celle de Zabaleta pour City contre QPR (40e). A la pause, les Citizens, privés de Yaya Touré, l'homme de la saison blessé en première période, tenaient enfin ce titre après lequel le club court depuis 44 ans. Mais les Red Devils ont repris la main peu après la reprise et l'égalisation du Frenchie Djibril Cissé à l'Etihad (1-1, 48e). Mieux : malgré l'expulsion de Barton pour un mauvais geste sur Tevez puis sur Agüero (55e), QPR a doublé la mise (2-1, 66e), de quoi faire sortir Sir Alex de son banc à Sunderland : l'invraisemblable prenait corps, City avait deux buts à remonter pour reprendre son bien. Le siège du but de QPR, on l'a vu, a fini par payer, sur le fil, après que le gardien Patrick Kenny ait longtemps retardé l'échéance.
«La détermination des joueurs a fait la différence. C'était une journée incroyable, inoubliable, je n'avais connu ça.»Scotchés à leurs radios à Sunderland, les supporters et le staff de Manchester United sont passés par tous les sentiments. Les joueurs en avaient terminé avec leur match quand ils ont appris le double coup de théâtre à Manchester, synonyme de titre pour leur meilleurs ennemis. C'est la sixième fois dans l'histoire du Championnat anglais qu'il se joue à la différence de buts. City ne se plaindra pas des circonstances. Son titre récompense quatre ans d'investissements par le cheikh Mansour (plus d'un milliard d'euros), qui aura moins traîné qu'Abramovitch (9 ans avant le titre de Chelsea). «J'ai pris plusieurs années en ce seul dimanche, souriait Roberto Mancini, le coach des champions. La détermination des joueurs a fait la différence. C'était une journée incroyable, inoubliable, je n'avais connu ça.» A dire vrai, nous non plus !

Aguero ne rigolait quand il a marqué il a pleuré ...