Premier League

La 900e de Wenger

Samedi, face à Norwich (13h45), Arsène Wenger va diriger Arsenal pour la 900e fois. Retour en chiffres sur seize années passées en Angleterre.


Arrivés presqu'en même temps au club, Arsène Wenger et Patrick Vieira ont connu les très belles années d'Arsenal.

57,1 %
Comme le pourcentage de victoires d'Arsène Wenger depuis qu'il s'est assis pour la première fois sur le banc londonien le 12 octobre 1996 à Blackburn, pour un premier succès (2-0) acquis grâce à un doublé de Ian Wright. Sur les 899 rencontres qu'il a dirigées depuis cette date, Arsenal s'est donc imposé 513 fois toutes compétitions confondues, pour 214 nuls et seulement 172 défaites. En Premier League, où il étrennera samedi après-midi pour la 599e fois son costume de coach, le pourcentage est presque identique (57,9%).

11
C'est le nombre de trophées qu'Arsène Wenger a remportés avec les Gunners. Il lui a fallu deux saisons pour obtenir son premier titre de champion, quelques jours avant sa première Cup. En 1998, Arsenal réalise le doublé Cup-Championnat, une première pour un entraîneur non britannique. Le même doublé sera réalisé en 2002 mais depuis 2005 et la Cup remportée aux tirs au but face à Manchester United (0-0, 5 tab à 4), aucun nouveau titre n'est venu garnir la salle des trophées.


La FA Cup 1998, l'un des deux premiers trophées d'Arsène Wenger à Arsenal.

37
Le montant du transfert en millions d'euros de José Antonio Reyes du FC Séville à Arsenal en 2004. Le record de la période Wenger pour un crack annoncé qui repartira trois ans plus tard et pour trois fois moins à l'Atletico Madrid, en Espagne, sans avoir tenu toutes ses promesses. Réputé frileux, Wenger a dépensé près de 485 millions d'euros en seize saisons et récolté presque 665 millions d'euros sur la même période. Le record de vente, 35 millions pour Fabregas à Barcelone, date de l'été dernier.

25


Le contingent français a peuplé nombre d'effectifs et de compositions d'équipe depuis l'arrivée de l'Alsacien sur le banc. Des plus connus comme Nicolas Anelka, Thierry Henry, Robert Pirès, Patrick Vieira aux plus anodins comme Guillaume Warmuz, David Grondin ou Gilles Grimandi, ils sont donc 25 à avoir évolué sous ses ordres à Arsenal.

404
Arrivé juste avant Wenger à Arsenal, Patrick Vieira est un capitaine emblématique des Gunners dans l'imaginaire collectif. C'est aussi le joueur qui a joué le plus de rencontres pour Arsenal sous les ordres de l'entraîneur français : 404 dont 279 de Championnat et 68 de Coupes d'Europe (C1 et C3 confondues).

City, c'est «easy»

Victorieux sur la pelouse de Newcastle (2-0) grâce à un doublé de Yaya Touré, Manchester City a pris une option franche sur le titre de champion avec trois points d'avance sur Manchester United, qui joue en ce moment.



Yaya Touré auteur d'un doublé décisif sur la pelouse de Newcastle.

Elle a tout de fantastique cette remontée qu'a opérée Manchester City depuis mi-avril. Fantastique jusque dans le scénario des matches proposés. Victorieux sur la pelouse de Newcastle dimanche (2-0), leur cinquième succès d'affilée, les Citizens peuvent remercier leur coach, Roberto Mancini, pour sa clairvoyance. Le choix tactique de l'Italien - sortie de Nasri à l'heure de jeu pour Nigel de Jong - s'est avéré payant au centuple : repositionné plus haut, Yaya Touré, sur une action initiée par le Néerlandais, a trouvé la faille (70e, 89e) à deux reprises pour permettre à son camp de prendre de l'air au classement avec trois points d'avance sur MU, qui reçoit Swansea, à une journée de la fin.

Ce sera peut-être bien ce doublé qui offrira, après quarante-quatre ans d'attente, le titre à Agüero et consorts. Touré aurait même pu, peut-être, s'enorgueillir d'un triplé si un penalty sur sa personne n'avait pas été oublié par l'arbitre (83e). Au final, cela a suffi pour des Citizens méritants, qui ont pris cette affiche à leur compte d'entrée de jeu, et se sont procuré les occasions les plus franches (Silva, 11e ; Barry, 41e, stoppé par un sauvetage de Santon sur sa ligne ; Agüero, 75e). Disciplinés, les Magpies ont, eux, manqué de réussite, chose assez rare pour être soulignée.

Hatem Ben Arfa, encore une fois virevoltant, Demba Ba et Papiss Cissé ne sont jamais parvenus à prendre Joe Hart à défaut, et n'ont donc pas profité du relatif faux-pas d'Arsenal, samedi, face à Norwich (3-3). Si Arsenal, Manchester United, Tottenham ou Liverpool ne sont pas parvenus à s'imposer à gagner à Saint-James Park cette saison, City l'a fait. La marque d'un champion.

D. Cissé : «Je suis au top»

Djibril Cissé (30 ans) empile les buts importants avec QPR depuis janvier et «espère» que son réalisme jouera au moment du choix - imminent - pour l'Euro.


Djibril Cissé a inscrit dimanche contre Stoke le but de l'espoir pour QPR.

Avant la divulgation mercredi à 18h00 de la première liste de Laurent Blanc pour l'Euro (8 juin-1er juillet), celle concernant les joueurs français évoluant dans les Championnats étrangers, Djibril Cissé, 5 buts en sept matches de Premier League depuis janvier avec les Queens Park Rangers, «espère» avoir «gagné quelques points» auprès du sélectionneur. Il attend qu'on le «juge plutôt sur (ses) buts» que sur les deux cartons rouges qui lui ont valu un total de sept matches de suspension.

«J'ai toujours déclaré que l'équipe de France était très importante dans ma carrière. Je n'ai pas changé de philosophie. C'est vrai que marquer des buts en club, ça compte. Je pense que le staff des Bleus suit mon parcours et j'espère gagner quelques points.» Se jugeant «au top, à tous les niveaux, physiquement et mentalement», l'ancien Laziale veut croire que ses expulsions n'auront pas terni son bilan devant le but depuis son retour en Angleterre (une réalisation toutes les 96 minutes).

«Le sélectionneur pourra compter sur moi s'il me retient.»«Laurent Blanc a été joueur et il a vu les deux cartons rouges que j'ai pris», plaide-t-il. «Le coach (de QPR Mark Hughes) peut compter sur moi comme le sélectionneur pourra compter sur moi s'il me retient.» Djibril Cissé a marqué dimanche contre Stoke (1-0) le but de l'espoir pour QPR, à la lutte pour le maintien. Dimanche prochain, il croisera la route de son «ami» Samir Nasri, en route, lui, pour le titre avec Manchester City. Les deux hommes ont commencé le match en se chambrant via Twitter...

De la revanche dans l'air

Trois jours après la finale de la FA Cup remportée par Chelsea face à Liverpool (2-1), les Blues et les Reds se retrouvent à Anfield mardi soir (21h00). Liverpool veut sa revanche alors que Chelsea ne souhaite pas lâcher définitivement le wagon de la Ligue des champions.


Après la victoire en Cup et avant la finale de C1, les Blues de Terry et Lampard ont une dernière carte à jouer en Championnat.

Avec un titre, la Cup, et une finale de Ligue des champions à jouer face au Bayern Munich le 19 mai, Chelsea a déjà réussi sa saison. «Cette campagne de coupe a été formidable pour nous. C'est toujours aussi bon de la gagner» confiait Frank Lampard après la victoire de samedi face à Liverpool (2-1). Une bonne habitude prise par les Blues depuis 2003 et l'arrivée de Roman Abramovitch à la présidence (4 Cup et 2 League Cup). Ces huit dernières saisons, Chelsea trustait également le podium de la Premier League. Cette année, c'est loin d'être gagné puisque les coéquipiers de Didier Drogba ne sont que sixièmes et devront faire un sans-faute et compter sur les défaillances de leurs adversaires s'ils veulent accrocher, sans attendre la finale de Munich, leur ticket pour la C1. Leur présence dans le quatuor de tête règlerait de plus les soucis de l'UEFA, qui envisagerait de délivrer exceptionnellement cinq places à l'Angleterre, au détriment de celle accordée au champion de Belgique, si Chelsea l'emportait face aux Allemands.

Fameuses lignes de but



En face, Liverpool n'a plus rien à jouer avant son dernier match de la saison à Anfield. Loin d'être maîtres des lieux, les Reds n'y ont remporté que cinq de leurs dix-huit matches disputés et ont donc beaucoup à se faire pardonner. Ils ont sans doute aussi à l'esprit cette fameuse tête d'Andy Caroll, dont on ne sait toujours pas si elle a ou non complètement franchi la ligne de but samedi face à Chelsea. Le principal intéressé n'y voit pas vraiment plus clair : «Je pense que la balle a franchi la ligne. Vous devez savoir mieux que moi mais je crois qu'elle tape l'autre côté de la barre. C'est malheureux parce que cela nous aurait offert une prolongation». La prolongation, c'est pour mardi soir à Anfield, là-même où Luis Garcia avait marqué le but de la qualification pour la finale de la C1 2005, sans qu'on ne sache encore aujourd'hui si la balle est rentrée. Sept ans plus tard, la boucle semble donc bouclée et le chapitre refermé. Charge désormais à l'ensemble des acteurs d'écrire le prochain.

Wigan envoie Blackburn en bas

Victorieux à Blackburn (1-0), lundi lors de la 37e journée, Wigan a assuré son maintien et officialisé la relégation de son hôte.


Alcaraz a marqué un but importantissime, lundi soir, sur la pelouse de Blackburn.

«Ça ne semble pas réel.» Roberto Martinez n'en croit pas ses yeux. Wigan vient d'assurer sa survie en Premier League. Alcaraz a signé une tête victorieuse, à trois minutes du coup de sifflet final, sur la pelouse de Blackburn (1-0). Ce succès, synonyme de maintien pour les Latics, envoie leur hôte à l'étage inférieur. Les Rovers étaient présents dans l'élite depuis onze saisons.

La troisième équipe reléguée sera Bolton ou QPR, dont le sort se décidera lors de l'ultime journée. Wolverhampton avait été la première équipe officiellement en D2.

Départ du DG adjoint

Le directeur général adjoint de Blackburn, Paul Hunt, a quitté le club jeudi après qu'une lettre où il demandait aux propriétaires indiens le départ du manager Steve Kean ait été rendu publique, a annoncé le club jeudi. La lettre avait été écrite en décembre dernier alors que Blackburn, officiellement relégué depuis le week-end dernier, était lanterne rouge de Premier League.

Man City : une folie à plus de 700 M€ pour le Sheikh Mansour


Le Sheikh Mansour a sérieusement mis la main à la poche à City

Manchester City file droit vers son titre en Premier League sous l'ère Abu Dhabi Group. Un sacre qui aura coûté plus de 700 M€ au sheikh Mansour.

Le Daily Telegraph fait le buzz aujourd’hui en Angleterre. Le quotidien anglais a publié les résultats d’une enquête concernant les résultats financiers des clubs de Premier League pour la saison 2010/11. Et certains chiffres sont éloquents. Manchester City, qui file tout droit vers son premier titre de champion d’Angleterre depuis l’arrivée de l’Abu Dhabi Group, est un cas d’école. Grâce au Telegraph, on sait en effet exactement combien les Citizens ont dépensé avant l’exercice en cours.

Le cheikh Mansour bin Zayed Al-Nahyan a donc déboursé 703,6 M€ de sa poche ! Les dépenses (transferts, masse salariale, charges courantes, etc.) se sont élevées à environ 1,15 milliard d’euros tandis que les recettes (revenus marketing, sponsoring maillot, naming, etc.) ont atteint 455 M€. Si l’on ajoute donc les chiffres de l’exercice en cours (la masse salariale culminait par exemple la saison passée à 216,4 M€, soit plus de deux fois celle de l’Olympique de Marseille !), on frôlera un investissement proche du milliard d’euros.

Les Skyblues ne sont toutefois pas les seuls à pointer du doigt en Angleterre. Le voisin Manchester United est en effet le club le plus endetté du Royaume Uni avec 380 M€ à couvrir ! Et si elles ne présentent pas toutes de tels bilans, dix-sept écuries sur les dix-neuf interrogées étaient dans le rouge à la fin de la saison 2010/11. Dans ces conditions, les exigences voulues par l’UEFA et Michel Platini dans le cadre du fair-play financier seront plus que difficiles à appliquer outre-Manche.

Touré prêt à «écrire l'histoire»

Auteur des deux buts victorieux contre Newcastle (2-0), Yaya Touré réalise une fin de saison tonitruante. L'Ivoirien veut désormais «écrire l'histoire» en offrant à City son premier titre de champion depuis 1968.


Yaya Touré est l'un des grands artisans de la réussite de Manchester City dans ce sprint final en Premier League.

Yaya Touré a de la chance. Pas à pas, il réalise ses rêves. Quand il était petit, il «criait» son envie de rejoindre Barcelone. Ce qu'il a fait en 2007. L'Ivoirien confiait aussi, dans un entretien à L'Equipe Mag le 21 janvier dernier, son désir de «remporter la Premier League.» Ce qu'il pourrait faire dimanche. La donne est simple : une victoire à domicile contre QPR, lors de l'ultime journée (16h00), et Manchester City pourra savourer le troisième sacre de son histoire (1937, 1968). «Nous savons que ça va être dur, a expliqué Touré sur le site du club mancunien. Mais j'ai confiance en cette équipe, et nous savons que nous allons encore avoir un fantastique soutien de nos supporters.» L'ancien joueur de Monaco a tout de même insisté : «Le travail n'est pas encore fini».
«Travail» : un mot qui revient souvent dans ses propos. Un mot érigé en valeur, en «recette» du succès. «Lorsque j'ai commencé à l'Académie d'Abidjan, en 1996, je suis resté deux mois sans sortir du centre de Sol Béni, racontait Touré dans le Mag. J'avais 13 ans (...), je continuais à travailler, matin et soir, tout seul au centre. Je n'étais jamais fatigué, j'en voulais toujours plus.» Cette motivation l'a porté jusqu'en Europe. Il a atterri en Belgique à 18 ans. Il est ensuite passé par l'Ukraine, la Grèce, la L1, avant «le tournant» : Barcelone. L'international ivoirien s'y épanouit en sentinelle défensive, mais ses relations avec Guardiola se compliquent lors de sa troisième saison.
«J'ai toujours cru en ce club. Je savais qu'on serait capable de gagner un trophée. On est sur le bon chemin.»Le nomade pose à l'été 2010 ses valises en Angleterre, un «pays fait pour [lui].» L'international ivoirien est «arrivé à City pour écrire l'histoire.» Alors, il sort le grand jeu dans la lutte pour le titre. Impressionnant lors du derby décisif contre United (1-0, 36e j.), le Ballon d'Or africain a ensuite inscrit un doublé salvateur à Newcastle (2-0) dimanche dernier. «C'est une victoire primordiale. C'est incroyable», a analysé Touré, sans euphorie apparente. «J'ai toujours cru en ce club. Je savais qu'on serait capable de gagner un trophée. On est sur le bon chemin.»

Solbakken nouveau coach des Wolves

Wolverhampton annonce vendredi la nomination au poste d'entraîneur du Norvégien Stale Solbakken (44 ans). L'ancien milieu international (58 sélections, 9 buts) prendra les rênes du club relégué le 1er juillet, à la place de Terry Connor, sans aucune victoire à la tête des "Loups" depuis sa nomination en février dernier. Solbakken a lui-même été limogé du FC Cologne au mois d'avril, quelques semaines avant la relégation du club allemand. En tant que joueur, il a brièvement évolué en Angleterre (six matches à Wimbledon en 1997-1998, 1 but). Il avait dû stopper sa carrière après une attaque cardiaque à l'entraînement avec le FC Copenhague en 2001.

David Luiz et Cahill forfait

David Luiz et Gary Cahill ont déclaré forfait pour la réception de Blackburn dimanche en Championnat. Les deux défenseurs centraux de Chelsea, touchés aux ishio-jambiers, ne prennent aucun risque pour espérer participier à la finale de la Ligue des champions le 19 mai. «Nous faisons tout notre possible en vue du match de samedi prochain. Nous espérons qu'ils reprendront l'entraînement la semaine prochaine», a d'ailleurs déclaré Roberto di Matteo. L'entraîneur italien compte sur les deux joueurs, puisque Terry et Ivanovic seront suspendus à l'Allianz Arena.

Giggs avec la Grande-Bretagne ?

Privé durant toute sa carrière de grands-rendez vous internationaux avec le Pays de galles, Ryan Giggs pourrait en vivre un, sous les couleurs de la Grande-Bretagne. Dans un courrier adressé à la Fédération anglaise, Manchester United a fait savoir qu'il autorisait son joueur à participer aux JO. Stuart Pierce, le sélectionneur des Espoirs anglais et de l'équipe olympique de Grande-Bretagne, pourra donc intégrer l'attaquant dans son groupe, sachant qu'il a droit à trois joueurs de plus de 23 ans. Reste à savoir s'il fera appel à lui et si Giggs serait partant. Il pourrrait en tout cas jouer aux côtés d'une autre idole d'Old Trafford, à savoir David Beckham.