Rugby

Une saison en enfer

Menacés par la relégation durant vingt-cinq journées, Yoann Huget (Bayonne), Maxime Mermoz (Perpignan) et Imanol Harinordoquy (Biarritz) reviennent sur cette saison éprouvante à vivre.


Maxime Mermoz revient sur la saison de l'USAP.

«Notre situation était déséspérée» Yoann Huget (Bayonne)

«En début de saison, on se disait qu'on avait les joueurs pour aller chercher le haut du tableau. Mais c'était trop beau pour être aussi facile. Inconsciemment, on s'est relâchés. Tu penses peut-être que ton coéquipier va faire un peu plus que toi. Mais plusieurs fois avant les matches, je me disais que si on perdait celui-là, on serait très, très mal et proches de la Pro D2. On revient de très loin. Tout le monde a dû se mettre au diapason, s'imprégner de cette obligation du maintien. On a su relever le défi à domicile contre Clermont (22-22) et le Stade Français (26-20) avant cette première victoire à l'extérieur à Lyon sans doute décisive (19-20). On s'est dit qu'il fallait oublier les paillettes et mettre les mains dans le cambouis. Mentalement, ça a été très dur à supporter. Avec tous les rebondissements que l'on a connus avec les changements de staff, notre situation était désespérée. Un jour, tu es vivant et le week-end d'après, tu es mort. On n'a jamais pu travailler dans la sérénité. On était systématiquement dans l'urgence. Mais samedi après notre succès face à Agen, le vestiaire transpirait pour la première fois de plaisir.»

«Je sentais les joueurs perdus» Maxime Mermoz (Perpignan)

«Dans un premier temps, nos résultats étaient bons (quatre victoires en cinq journée). C'était plutôt cool pour nous. Et puis ça a dégringolé très vite (sept défaites consécutives). On sent que le mal est profond notamment à domicile où l'on ne prend plus de points à l'image de cette défaite contre Agen (12-19). Au téléphone, je sens que les joueurs n'arrivent pas à identifier ce mal. Tu sens leur frustration mais on ne peut rien faire. Je les encourageais simplement à se parler pour dissiper le moindre malaise. Ce n'était pas évident à gérer. Je m'étais vraiment dicté d'être en mode Coupe du monde. A notre retour, on a très vite compris qu'il n'y avait plus d'ambiance. Le groupe se cherchait sur le terrain. On n'arrivait plus à impulser la moindre chose. Il faut l'accepter mais il a fallu un certain temps pour bien analyser. Dans les regards, je sentais les joueurs perdus. L'arrivée en décembre de Sylvain Deroeux (coordinateur sportif) a été l'élément déclencheur pour remobiliser tout le monde. Le match face à Biarritz (25-6, 18e journée) a été un tournant en terme d'agressivité. Il y avait une tension, une intensité nerveuse maximale. Aujourd'hui, il y a ce paradoxe de vivre une grande joie, avec une énorme fierté, comme si on avait gagné un titre. On revient de tellement loin.»

«Il n'y avait plus de sourire» Imanol Harinordoquy (Biarritz)

«Avant même de partir pour la Coupe du monde, je savais que notre saison serait compliquée. Avec dix joueurs dans les sélections, c'était beaucoup trop. Et il faut savoir amener les jeunes à dose homéopathique pour ne pas les griller. Là, ça ne s'est pas bien goupillé. Je sentais que les joueurs voulaient se battre mais avec cette spirale, c'est très vite devenu trop compliqué. C'était dur à vivre. Avec Dimitri (Yachvili) et Damien (Traille), on leur disait de ne rien lâcher. A part à Clermont (41-0), notre situation n'était pas complètement décourageante. On ne prenait pas de branlées. Mais on a retrouvé les joueurs plongés dans la sinistrose, qui faisaient la gueule. Il n'y avait plus de sourire. C'était dur à vivre. On a essayé de ramener notre expérience de Nouvelle-Zélande, notre enthousiasme. Et puis il s'est passé quelque chose après notre défaite à Perpignan (25-6, 18e journée). On s'est retrouvé 13e à huit points du premier non relégable. On s'est réuni. Tout le monde a dû prendre conscience que notre vie était liée au maintien. Jusque-là, j'avais le sentiment que la batterie n'arrivait jamais à se recharcher. Aujourd'hui, il y a de l'euphorie mais pas de relâchement. Il faut qu'on arrive à être égoïstes pour vivre ces quinze derniers jours avec du plaisir pour aller chercher un titre en Challenge et une qualification en H Cup.»

Une nouvelle tribune

Il y aura bien une nouvelle tribune de 1665 places au Stade Moga de Bègles la saison prochaine. C'est Noël Mamère, maire de la ville, qui a annoncé «le coup d'envoi du futur stade» dans Sud Ouest. Sur le long terme, l'idée est de porter la capacité d'accueil de Moga à 18 000 places. Une idée qui nécessite un budget de 30 millions d'euros. Problème, la mairie de Bordeaux refuse de cofinancer les travaux: «L'an dernier, nous avons versé 150 000 euros pour remettre aux normes le stade de Bègles. C'était vital pour la saison de l'Union, déclare Arielle Piazza, adjointe aux sports d'Alain Juppé, maire de Bordeaux. Le club nous demande Chaban-Delmas pour huit matchs la saison prochaine, nous avons dit d'accord tout de suite. Mais la tribune, c'est leur affaire. Notre rôle de partenaire s'arrête là.»

Bourgoin n'est pas inquiet

Non, Bourgoin-Jallieu n'est pas au bord du précipice. Alors que certains médias annoncent le club rétrogradé pour des problèmes financiers, le président du CSBJ, Gérard Gerbelot a déclaré ce mardi dans le Dauphiné Libéré: «On ne s'est jamais caché qu'il y avait un trou... comme pour sept autres clubs. Mais je suis assez serein. On a jusqu'à notre passage devant la DNACG (jeudi 24 mai) pour le boucler. Ça prend bonne tournure.» Classé 11e avant la 30e et dernière journée, le club berjallien est assuré du maintien. Il manquerait environ 1 million d'euros sur le budget de 6.6 millions prévu en début de saison.

Roncero: «Marconnet, un mec super»

Samedi (16h15), Rodrigo Roncero sera à Biarritz avec le Stade Français pour l'ultime journée du Top 14. Il retrouvera son ami, Sylvain Marconnet, avec qui il a passé six ans sous les couleurs parisiennes, et qui, comme lui, tirera sa révérence à la fin de la saison.


Marconnet et Roncero se retrouveront face-à-face pour un ultime match de Top 14, samedi.

«Je pense que le rugby va lui manquer mais surtout, qu'il manquera beaucoup au rugby français»«Rodrigo Roncero, quels souvenirs gardez-vous de vos années au Stade Français avec Sylvain Marconnet, qui, comme vous prendra sa retraite à la fin de la saison?
Quand je suis arrivé au Stade Français, en 2004, je connaissais Sylvain Marconnet le joueur, que je respectais énormément. Puis, j'ai appris à connaître l'homme qui est devenu mon ami. C'est un mec super, plein de valeurs et très charismatique. Il a passé 13 ans au Stade Français, 13 ans! Rendez-vous compte. Si ce n'est pas de la fidélité, ça... Quand il en est parti (en 2010, ndlr), il nous a beaucoup manqué. Certains disaient qu'il ne restait à Paris que parce qu'aucun autre club ne voulait de lui, mais dès qu'il a été disponible, beaucoup se sont précipités pour l'avoir. Parce-que c'est un joueur toujours impliqué, toujours à 100%. Bon, aujourd'hui, c'est un vieux (rires) mais il donnera le maximum jusqu'à la dernière minute. Je pense que le rugby va lui manquer mais surtout, qu'il manquera beaucoup au rugby français.
Vous l'avez connu comme coéquipier, puis comme adversaire...
Très vite après son départ, je l'ai retrouvé en face de moi, à Marseille, pour un France-Argentine (le 20 novembre 2010, la France s'était imposé 15-9, ndlr). On était en face en mêlée, c'était amusant. Personnellement, j'adore ce qu'il représente, ce côté embêtant, un peu fou, et en même temps, super sensible. Il peut faire basculer un match parce qu'il a une mentalité de dingue. Il a une vraie force et surtout, une grande humanité, derrière son côté provocateur, «chambreur». Quand il a été blessé en 2007, quand il a été écarté de l'équipe de France pour la Coupe du monde 2011, il a gardé la tête haute quand beaucoup auraient pu avoir un coup de blues. Il y a très peu de joueurs comme lui.
«Ce qui sera un joli souvenir, c'est que je sois là, samedi, pour le voir faire ses adieux à Aguilera»Quand vous pensez à lui, quel est le souvenir qui vous vient tout de suite en tête?
Mon meilleur souvenir avec «Marcochon»... (Il réfléchit longuement). Non, franchement, c'est vraiment dur de n'en choisir qu'un seul. Il y en a beaucoup trop et je pourrai parler des heures. On a été champion de France ensemble (2007), on est allé jusqu'en finale de Coupe d'Europe en 2005... Ce qui sera un joli souvenir, c'est que je sois là, samedi, pour le voir faire ses adieux à Aguilera. Il y a deux semaines, c'était ma fête à Charléty, cette fois, ce sera la sienne! Et il y aura beaucoup d'émotions.»

Des cadres ménagés

Alors qu'il ne lui reste qu'un point à glaner pour assurer sa participation aux phases finales, le Racing a décidé de ne prendre aucun risque avec ses cadres avant le déplacement à Agen lors de la dernière journée (samedi; 16h15). Ainsi, les centres Henry Chavancy (mollet) et Fabrice Estebanez (béquille) se sont contentés de faire du vélo d'appartement pendant que leurs coéquipiers se livraient à une séance d'entraînement normale. Touché à une cheville et se déplaçant avec des béquilles, Jone Qovu ne s'est pas entraîné du tout.

«L'intensité du match contre le Stade Français y est pour quelque chose. Ça a été un match dur en intensité physique et émotionnelle. C'est un match qui a laissé des traces et on a privilégié sur cette première partie de semaine de bien récupérer, sans prendre de risques avec certains joueurs. On va laisser évoluer leurs blessures en espérant récupérer le plus grand nombre de ces joueurs», a précisé Pierre Berbizier.

Berbizier défend Lanta et Deylaud

Lundi, le duo agenais Christian Lanta et Christophe Deylaud ne s'est pas présenté à l'entraînement, comme l'avait prévu le président Alain Tingaud, après les avoir mis à l'écart. L'intérim de Jean-Jacques Crenca a donc été prolongé.

Alors que le Racing Métro se déplace à Agen, samedi (16h15), pour l'ultime journée du Top 14, Pierre Berbizier s'est exprimé à propos de la mise à l'écart des entraîneurs du SUA: «Je regrette qu'ils soient dans cette position, ils méritaient une meilleure sortie. Mais ils se sont opposés au duo Tingaud-Dubroca (président et vice-président d'Agen)...» Berbizier parle en connaissance de cause, puisqu'il a lui-même vécu quelques tourments cette saison avec son équipe («Vous savez, les entraîneurs sont certainement le corps de métier le moins solidaire et sur lequel on tape facilement. L'entraîneur est toujours celui qui a tort») mais aussi parce qu'il a passé cinq années à Agen : «Ca a été une belle période pour moi jusqu'au moment où, sur décision de Ferrasse et Dubroca, le rugby s'est arrêté comme ça d'un coup sans pouvoir le terminer sur le terrain.»

Wilkinson:«Extrêmement déçu»

Jonny Wilkinson est exigeant. Surtout avec lui-même. Dans les colonnes de La Provence, le demi d'ouverture du RC Toulon révèle une nouvelle fois son sens de la perfection. «J'ai été extrêmement déçu après mes trois derniers matches car, à l'exception du drop victorieux devant Paris, je n'ai pas suffisamment été précis, avoue Wilko. J'ai vraiment été en colère contre moi-même. La seule chose que je peux faire à chaque fois, c'est m'améliorer. Je dois continuer à assumer mes responsabilités et à ne pas douter.» En déplacement à Lyon samedi (16h15), Toulon doit encore assurer son match de barrage à domicile.

Boutaty et Roumieu prolongent

Comme l'indique le site de l'Aviron, David Roumieu (30 ans, 1,76 m, 104 kg) s'est réengagé pour trois nouvelles saisons en faveur de Bayonne. Le talonneur basque a été imité par le deuxième-ligne Abdel Boutaty (28 ans, 1,92m, 114 kg).

Barbarians-Japon les 20 et 24 juin

Les Barbarians français disputeront deux matches de gala face au Japon les 20 (12h30 HF) et 24 juin (07H00 HF) dans la banlieue de Tokyo. L'annonce a été faite par la Fédération nipponne, ce mercredi.

Un excès de plaisir

Promu en Top 14, Bordeaux-Bègles est allé chercher son maintien sur la pelouse de Brive. Encensé pour son jeu, l'UBB tire sa réussite d'un groupe excessif où le plaisir est un leitmotiv.


L'UBB récompensé du maintien grâce à son jeu ambitieux.

Les rêves de Brennus du président Laurent Marti ont bien un avenir. Sauvé de la relégation grâce à sa victoire à Brive (9-23), Bordeaux-Bègles a validé son retour dans l'élite en forçant l'admiration des acteurs du Top 14. «Tout le monde reconnaît que notre jeu est rafraîchissant, s'enthousiasme le co-entraîneur Vincent Etcheto. Il y a un peu de folie et de continuité dans tout ce que l'on a fait cette saison. On a pourtant tout entendu sur notre jeu : c'est trop simpliste, trop latéral, ça joue bien mais ça ne gagne pas. J'entends dire que quand on fait des passes, on prend des risques. Mais pour moi, on joue simplement au rugby. Notre référentiel commun est dans la notion de plaisir.» Futur membre du staff bordelais, Régis Sonnes piaffe d'impatience à l'idée de côtoyer ce projet de jeu ambitieux. «Le groupe de joueurs me semble vraiment fort au niveau humain avec une volonté collective puissante, souligne l'actuel sélectionneur de l'Espagne. C'est une équipe qui va au bout de ses idées pour vivre des moments extraordinaires. Ça leur a permis de se transcender.»
«On est excessif dans notre jeu, dans notre façon d'aborder l'entraînement. On n'a pas fait de l'atrophie pour être beau sur des calendriers. On a fait de la course où les mecs ont dégueulé après les séances. Et c'est pareil pour la bringue mais il n'y a jamais eu de problèmes.»A l'image de leur victoire sur Toulouse (18-17), les Girondins n'ont cessé de surprendre. «On est excessifs dans notre jeu, dans notre façon d'aborder l'entraînement, confie Etcheto. On n'a pas fait de l'atrophie pour être beaux sur des calendriers. On a fait de la course où les mecs ont dégueulé après les séances. Et c'est pareil pour la bringue mais il n'y a jamais eu de problèmes. On est de grands enfants et c'est peut-être pour ça que l'on a explosé sur certains matches.» L'arrivée de Raphaël Ibanez comme futur entraîneur tombe à point nommé. «Je me porte garant que notre état d'esprit ne changera pas, explique Etcheto. Raph va nous amener une expérience internationale que Marc (Delpoux) n'avait pas et une expérience anglaise qui l'a marqué sur l'organisation, les structures. Il m'a confié qu'il y avait peu de choses à changer au niveau du jeu. En revanche, il y a beaucoup de choses à faire évoluer sur la conquête et la défense.» Un constat partagé par Sonnes. «On voit que Raphaël a les idées claires. Il sait où il veut aller. J'ai senti quelqu'un d'extrêmement motivé avec d'énormes compétences.» Une certitude.

«On en a pris plein les mirettes»

Si la peur de surjouer a parfois frôlé le vestiaire, l'UBB peut désormais nourrir de nouvelles ambitions. «Si au mois de février, le maintien est en bonne voie, on pensera peut-être à l'Europe, explique Etcheto. On va voir comment on va digérer. On en a pris plein les mirettes. On sait que la saison prochaine, tous les entraîneurs du Top 14 qui nous encensent n'auront qu'une envie, c'est de nous planter. Ils aiment bien que l'on fasse des flatteries aux autres équipes mais au bout d'un moment, connaissant leur orgueil, ça énerve. On va être attendus.»

Mola averti

Convoqué ce mercredi devant la commission de discipline de la LNR, Ugo Mola a simplement été averti pour son comportement lors de la rencontre Toulouse-Brive (24e journée). Le CA Brive n'écope d'aucune sanction disciplinaire.

Officiel : Charteris à l'USAP

Comme nous vous l'annoncions dès le mois de février, le Gallois Luke Charteris, qui évoluait avec les Newport Gwent Dragons, s'est engagé officiellement avec l'USAP, ce mercredi. Le deuxième ligne du XV du Poireau a paraphé un contrat de trois ans avec le club catalan désormais assuré de son maintien, condition indispensable à sa venue.

Bennett signe à Lyon

Actuellement sous le maillot des Ospreys, le talonneur gallois Huw Bennett (28 ans, 51 sélections) s'est engagé pour deux saisons en faveur de Lyon OU.

Ultime combat

Assuré de son maintien en Top 14, Perpignan se déplace le coeur léger à Bordeaux, ce samedi (16h15). Ce sera surtout le dernier match sous les couleurs Sang et Or pour plus d'une quinzaine de joueurs.


Damien Chouly et Olivier Olibeau ont fait leurs adieux à Aimé-Giral la semaine dernière.

«C'est vrai que c'est la fin d'une ère à Perpignan, il fallait renouveller l'effectif.» (Grégory Le Corvec)«Le club aurait pu s'écrouler.» Le président Paul Goze peut souffler car la saison catalane aura été laborieuse. Si l'USAP n'a jamais passé une seule journée en zone de relégation, elle en a vu le spectre pendant de (très) longues semaines. Clap de fin et soulagement à Aimé-Giral la semaine dernière, après la victoire salvatrice sur le LOU (34-22), les joueurs exultent : «C'était très émouvant, j'avais plein de souvenirs qui remontaient, j'étais juste heureux. Je pars en laissant dans l'élite le club dont j'ai porté le maillot pendant 11 ans», se félicite Grégory Le Corvec, qui quittera l'USAP à la fin de la saison. Et, avec lui, toute une génération : Perry Freshwater, Rimas Alvarez-Kareilis, Olivier Olibeau, Gerry Britz, Marius Tincu. Mais aussi quelques jeunes comme Maxime Mermoz, Jérôme Porical, Damien Chouly, Charles Géli... «C'est vrai que c'est la fin d'une ère à Perpignan, il fallait renouveller l'effectif, admet Le Corvec. Mais il reste quand même quelques membres de l'ossature de 2009 (l'année du Brennus, ndlr)» avant d'ajouter, songeur, «ça a été une saison extrêmement compliquée.»
Marc Delpoux prépare déjà sa rentrée

En novembre dernier, Paul Goze décide de renvoyer son nouvel entraîneur, Jacques Delmas, après seulement deux mois de présence en terre catalane : «Le problème n'est pas Delmas en lui-même, mais plutôt le fait qu'il soit arrivé seul, dans un groupe ensemble depuis longtemps. Le même mal serait survenu avec une autre personne», assure à l'époque le président de l'USAP, qui ne semblait pas encore tout à fait disposé à la nouveauté. L'an prochain, donc, «ce groupe ensemble depuis longtemps» s'éparpille et le club accueille un nouvel entraîneur, Marc Delpoux, qui prépare déjà sa rentrée : «Il m'a appelé il y a un mois, raconte Romain Terrain, futur Sang et Or. Son projet de reconstruire un groupe m'a plu. Quitte à partir, autant le faire de zéro, j'ai besoin de temps de jeu et je veux démarrer une nouvelle aventure.» Et samedi, Delpoux et l'USAP ont rendez-vous pour une dernière sous le signe de la légèreté, Perpignan et Bordeaux étant assurés du maintien.

2012, un nouveau départ pour le champion de France 2009, à qui il a manqué «une prise de conscience» cette année et qui a été «mis en difficulté par la Coupe de monde», selon Grégory Le Corvec, qui compte ne garder que les bons souvenirs. Ce jeudi, les seize joueurs sur le départ se sont entraînés pour la dernière fois: «On profite de cette utlime semaine, les entraînements sont plus cools, ça rigole et c'est détendu» sourit Le Corvec. Samedi, Perpignan jouera sans l'enjeu mais avec l'émotion.

Warwick à l'entraînement

Blessé au dos depuis début avril, Paul Warwick a effectué son retour à l'entraînement ce jeudi. Le demi d'ouverture australien du Stade Français pourrait être du déplacement à Biarritz lors de la 26e et dernière journée de Championnat (samedi, 16h15).